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atelier.juliebassinot@gmail.com – instagram
Julie bassinot produit des objets-documents. Sa démarche de recherche déploie les outils et supports du design graphique pour explorer et interroger les liens entre les êtres et les lieux. Depuis et via le terrain elle glane, classifie et travaille avec les milieux. Les points d’intérêts se révèlent par la collecte, processus nécessaires à l’apparition d’indices et de témoignages dont elle devient l’interprète.
En juin 2021, dans le cadre d'une résidence de recherche-création au Centre d’Art Contemporain Le Bel Ordinnaire, son regard se pose sur les traces intentionnelles que les humains laissent sur le paysage pour se repérer. Au creux de la vallée d’Aspe, elle explore les manières de tracer, de faire « signe » avec la pierre et travaille à la création d’encres minérales à partir de roches ramassées le long des sentiers. En s’interrogeant sur les formes que confèrent les outils à la matière elle déploie, en 2022, un nouvel axe de recherche au sein des ateliers de l’imprimerie traditionelle Intaglio à Semur-en-Auxois. Cette fois-ci guidée par les lignes qu’inscrivent les outils-machines sur le paysage agricole, c’est au sein de l’atelier d’impression qu'elle apprivoise leurs possibles traductions et interroge la (re)structuration des espaces : du remembrement agricole aux filets typographiques qui structurent la mise en page de ses décrets. Dans le prolongement de cette pratique, elle déployera en 2024 un second volet de cette recherche en menant une enquête sur la filière des céréales à paille vis-à-vis du champ de l’édition avec des élèves de lycée, dans le cadre de la résidence Iconoclasses à la galerie Duchamp, ancienne minoterie du Pays de Caux.
Conjointement, elle opère dans le champ de la commande en design graphique et collabore avec des acteur·rice·s du milieu culturel. En 2021, elle co-fonde l'atelier de design graphique WIP Office avec Marie Damageux et développe une pratique curieuse qui invite à découvrir les coulisses du monde qui se fait, des choses qui se fabriquent. Toutes deux défendent une conception des systèmes et objets éditoriaux à partir de la connaissance intime des techniques de production (industrielles et artisanales) et simultanément par le travail des matériaux auxquels elles doivent se mettre à l’écoute. Les différents médiums deviennent ainsi des moteurs qui accompagnent simultanément le processus de conceptualisation d’un projet et l’émergence des formes.